Il faut attendre les révolutions industrielles du 18 e siècle pour voir l’apparition de
« l’alumine » que l’on soupçonne de contenir du métal. Au siècle suivant, plusieurs
chimistes, chercheurs et ingénieurs, tant en Europe qu’aux États-Unis, mettent au point
un procédé qui permet d’obtenir de l’aluminium. Mais ce procédé est fort coûteux et
l’aluminium produit, considéré comme un métal semi-précieux, est utilisé pour fabriquer
des bijoux, tout comme l’or et l’argent. On mettra des décennies pour fabriquer
l’aluminium tel qu’on le connaît aujourd’hui et à le transformer en divers produits.
L’aluminium au Québec
La Northern Aluminium Compagny (qui deviendra l’Alcan) s’implante à Shawinigan en 1901. Pourquoi choisit-on de s’installer au Québec ? Parce que la production de
l’aluminium nécessite beaucoup d’électricité, ce que le Québec possède en grande
quantité, l’entreprise peut réduire ses coûts de production. Une deuxième aluminerie
apparaîtra sur les écrans radars à Arvida en 1926. Au cours de la Seconde Guerre
mondiale, la demande d’aluminium explose, passant de 68 000 tonnes en 1939 à 400 000
en 1943.
Aujourd’hui, huit alumineries sont installées au Québec et elles produisent annuellement
2,8 tonnes d’aluminium de première fusion. Cela représente 90 % de la production
canadienne, soit le quatrième rang mondial après la Chine, l’Inde et la Russie. Plus de
80 % de la production québécoise est exportée aux États-Unis et la demande ne faiblit
pas, même que l’on prévoit qu’elle va augmenter.
La transformation de l’aluminium
Réparties dans toutes les régions du Québec, plus de 1700 entreprises transforment
l’aluminium. Le procédé d’extrusion, entre autres, consiste à insérer des billettes
d’aluminium dans une matrice de presse hydraulique de façon à les mouler selon la forme
désirée. Les pièces ainsi obtenues sont utilisées dans de multiples applications, dont les
produits dans l’industrie de la construction comme les portes et fenêtres, les rampes, etc.